A Paris: des places de parking remplacées par des mini-jardins?


Une chose est sûre, les places de parkings sont loin de pousser comme des plantes. En revanche, ce sont des plantes qui risquent de pousser sur les places de parking si l’ont en croit la Mairie de Paris.

 

Après une multiplication des places réservées aux Velib’, Autolib’, vélos ou deux-roues motorisés, ce seront peut-être des jardins et potagers qui seront installés sur voirie.

 

 

L’objectif du projet ?

 

Parmi les arguments choisis, on retrouve « l’amélioration de l’ambiance urbaine pour la convivialité et les loisirs ». Selon la Mairie, une effervescence intellectuelle est provoquée chez les citoyens lorsque l’espace public est aménagé différemment.

Ce qui est pris pour référence? Le Parking Day, journée qui consiste à transformer une place de parking en galerie d’art ou en potager par exemple. L’idée est de trouver une autre utilité à ces emplacements.

Seulement rappelons que cet événement ne dure qu’une journée. Est-il donc suffisant pour justifier un projet permanent ?

 

Aussi, en juin dernier, l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur) constatait dans une étude que pour donner une plus grande place à la nature dans la ville, «le stationnement de surface constitue le principal levier d'action, parfois le seul».

 

 

Quelles sont les premières réactions ?

 

Sans grande surprise, la première réaction est celle de l’association 40 millions d’automobilistes. Son délégué général, Pierre Chasseray ironise en disant : « ce que nous propose M. Delanoë, c'est Paris-Plages tout au long de l'année. Mais à quoi cela sert-il de créer des terrasses et des activités supplémentaires si, faute de pouvoir se garer, personnes ne peut y accéder? Ceux qui font le dynamisme de la capitale, ce ne sont pas seulement les Parisiens, mais aussi les touristes et surtout les banlieusards.».

Les « touristes » et « banlieusards » référant aux automobilistes.

 

Si cette initiative déclenche la colère de l’association, c’est que depuis 2001, Paris a perdu plus d’un tiers de ses places de parking (soit plus de 85 615 places)?. Pour citer une fois de plus Pierre Chasseray : «Deux conducteurs sur dix qui circulent dans Paris cherchent à se garer».

 

 

Plus de verdure ou plus d’infractions ?

 

Lorsque des places de stationnement sont supprimées, les automobilistes sont davantage contraints à se garer de façon illégale, ce que la ville déclare chercher à éviter. Rappelez-vous que Paris s’est récemment vue attribuer le titre de championne des PV distribués (près de la moitié des verbalisations de l’Hexagone pour les infractions liées au stationnement).

 

 

Vous l’avez compris, plus tard, vous n’aurez plus besoin de tourner pendant des heures pour trouver… des légumes. Trouver une place pour se garer risque d’être à l’inverse plus compliqué.

 

Êtes-vous pour ou contre le réaménagement des places de parking ?