Péages autoroutiers : des prix excessifs selon la Cour des comptes

 

Attention vacanciers, prendre la route va vous coûter cher !

Ce mercredi 24 Juillet, la Cour des comptes dénonçait le prix excessif des péages autoroutiers dans un rapport commandé par la Commission des finances de l’Assemblée nationale. 

 

Avec une augmentation générale de 1,9% en février 2013, il semble que ceux-ci ne soient pas prêts à diminuer.

En effet, « Pendant la période 2009-2012, pour la classe 1 (véhicules légers), la progression des tarifs a été particulièrement importante chez SAPN, ASF et Escota (2,2% par an), Cofiroute (1,9% par an), APRR et Area (1,8%) » a contasté la Cour.

En ayant étudié leur évolution, il en résulte que les augmentations pratiquées sont supérieures à l’inflation !

 

Quelques chiffres: En 2011, Vinci Autoroutes, Sanef, APRR ont touché 7,6 milliards d'euros grâce aux péages.

Et c'est plutôt le comble lorsque l'on apprend que le chiffre d'affaires des péages s'est accru, pour des groupes tels que Escota, ASF et Area, alors que le traffic a chuté.

 

D'où vient une telle augmentation ?

 

Un problème notoire est le fait que l'Etat ne semble pas en mesure de s'imposer face à ces groupes. "le rapport de force apparaît plus favorable aux sociétés concessionnaires" qu'aux pouvoirs publics selon la Cour des comptes".

Les tarifs sont en effet validés par le gouvernement mais les contrats sont négociés entre les entreprises et l'Etat. 

 

Il est également prévu que chaque investissement soit compensé par une augmentation des tarifs...

Certes, certaines causes sont louables telles que l’amélioration des performances environnementales des réseaux (murs antibruit, bassins de décantation des eaux etc.). Cependant, ceux-ci servent davantage à financer le nombre grossissant de "télépéages sans arrêt". 

 

Ainsi, des solutions sont en train d'être envisagées par la Cour de comptes afin de rétablir un équilibre comme l'instauration d'un système de plafonds. L’Etat doit aussi apprendre à mieux gérer les négociations avec ces géants autoroutiers qui peuvent en effet exercer de fortes pressions.