Quand l'enfer du stationnement dépasse les grandes villes

 

Selon une étude réalisée à l’occasion du salon Provemploi, 1 francilien sur 2 rêverait de partir travailler en province. Cette envie d’ailleurs est notamment expliquée par la volonté de profiter d’un quotidien plus agréable, et de fuir l’agitation parisienne.

 

En lisant cette phrase, la grande majorité d’entre vous a sans doute immédiatement imaginé une jungle urbaine envahie de véhicules à la fois bruyants et menaçants.

La proie de ces animaux sauvages faits de ferrailles ? La place de parking, évidemment.

 

Une heure de stationnement coûte en moyenne 3,11€ à Paris et 1,77€ en province. Ce simple fait donnerait presque envie de faire ses valises à toute vitesse, et de quitter la capitale dans un crissement de pneu, en lui disant adieu par un signe de la main inapproprié.

 

Littéralement parlant, l’herbe est sans doute plus verte ailleurs, mais cette expression ne s’applique pas forcément aux problèmes de stationnement.

 

Franciliens – Provinciaux : même combat ?

 

Les problèmes liés au stationnement s’invitent désormais aux débats des Conseils Régionaux dans les petites villes de Province. :

- A Wavrin, commune du Nord-Pas-Calais de 7 700 habitants, les commerçants et riverains se plaignent du désordre créé par les voitures stationnées.

- Non loin de là, à Merville, les difficultés à se garer constatées dans le centre de la commune se font de plus en plus sentir.

- La commune de Caluire-et-Cuire, près de Lyon, connaît les mêmes problèmes. Le stationnement dans l’un de ses quartiers a même fait l’objet d’une des principales préoccupations d’une association de 200 membres (« Vivre à Montessuy »).

- Vendôme, en Loir-et-Cher, ou encore Louvroil, près de Maubeuge font également face à ces mêmes gênes.

 

On en vient même à évoquer le terme de « stationnement anarchique ».

 

Des difficultés similaires à celles des grandes agglomérations

 

Parmi les problèmes les plus souvent rencontrés par les habitants des petites villes :

- la multiplication des situations de stationnement gênant ;

- l’aménagement d’espaces réservés aux cyclistes, et donc la suppression de places de parkings ;

- les difficultés des véhicules d’urgence à circuler en raison de l’encombrement des rues ;

- les nuisances sonores dues aux passages réguliers des voitures

l’incapacité de certains clients à accéder aux commerces, faute d’emplacement pour stationner ;

l’occupation illégale de places pour handicapés.

 

S’il s’agissait d’une « check list » dédiée aux problèmes de stationnement dans les grandes agglomérations, chacun de ces points serait suivi d’une croix. Les similitudes sont flagrantes.

 

Mais alors pourquoi ces villes souffrent-elles, à échelle plus réduite, certes, des mêmes complications que les grands espaces urbains ? La réponse est notamment dans la configuration de ces villes et dans le comportement des usagers.

 

Un problème, plusieurs sources

 

Tout comme dans les grandes villes, l’espace urbain est transformé pour répondre à d’autres exigences. Des places sont alors supprimées au profit de la construction de pistes cyclables, de couloirs de bus, de parcs de stationnement pour vélos, etc.

 

La concentration de véhicules en centre-ville, les horaires de déplacement, les entrées et sorties d’écoles créent un déséquilibre entre le nombre de voitures sur place et l’espace destiné au stationnement.

Si Paris est victime de son attractivité, le centre-ville possèdent également un grand nombre d’éléments rassembleurs qui favorisent sa fréquentation et donc, son encombrement.

 

Les rues étroites à sens unique très présentes dans les petites villes françaises privilégient le stationnement gênant ce qui pousse souvent les automobilistes à l’infraction et représente un danger pour les piétons.

 

Les conséquences sont alors presque les mêmes que dans nos grandes villes. Les automobilistes deviennent stressés et de plus en plus enclins à l’incivisme, et de la pollution est générée.

 

Ces problèmes restent tout de même moins intenses qu’en agglomération dans la mesure où ils sont plus ponctuels (heures de pointes, etc.).

 

 

Les mesures mises en place par les villes pour lutter contre les difficultés liées au stationnement sont discutables.

En tout cas, ces difficultés semblent nous concerner tous, alors pourquoi ne pas tous essayer d’y remédier ?

 

 

Que vous habitiez en agglomération en en province, votre avis sur la question du stationnement nous intéresse. Réagissez à cet article !