Des chercheurs imaginent un système rendant les gouttes de pluies invisibles la nuit

 

Un des doctorants de la célèbre école d’ingénieurs, Mines Paris Tech, est en train de mettre au point un système qui pourrait révolutionner la conduite automobile la nuit. Ce travail a été effectué en collaboration avec l’Institut de Robotique de Carnegie Mellon University, aux Etats-Unis.

 

Ce projet traite de « l’application des algorithmes de vision à l’aide à la conduite » et « l’éclairage dynamique d’une scène de nuit lors de précipitations climatiques ». Si on vous a perdu à « algorithmes », retenez qu’il s’agit en fait d’une technologie permettant de rendre invisible les gouttes de pluies ou flocons de neiges quand vous conduisez la nuit.

 

En effet, tous les conducteurs le savent, rouler la nuit quand il pleut ou quand il neige peut virer à l’enfer, surtout quand la route est mal éclairée. En plus d’être gênantes et dangereuses, les intempéries ont tendance à favoriser la fatigue oculaire.

 

 

Comment ça marche ?

 

Quand il fait nuit et qu’il pleut, la lumière de vos phares se reflète sur chaque particule de pluie ou de neige. Ces particules chutant très rapidement (environ 9 mètres/seconde), elles génèrent des hautes fréquentes que votre œil interprète comme des traînées blanches. Ce sont elles qui ont un effet soporifique sur vous.

 

L’idée est en fait partie du constat suivant : s’il existe aujourd’hui des phares anti-éblouissement pouvant masquer des véhicules de 2 mètres de largeur, pourquoi ne pourrait-on pas créer des phares intelligents capables d’intercepter ces fameuses particules ?

 

C’est donc un système de détection programmé pour intercepter les particules en une fraction de secondes qui a été imaginé.

En partant du principe que le phare d’une voiture est composé d’un ensemble de faisceaux lumineux, il faudrait alors chercher à désactiver uniquement ceux qui croisent ces particules.

 

 

Comment le système a-t-il été vérifié ?

 

Les chercheurs ont développé un « simulateur haute fidélité » reproduisant à la fois la physique des particules, leur densité dans l’espace, leur vitesse. Ils ont pu alors tester leur système sur une grande variété d’événements météorologiques différents et en apprécier la faisabilité. Ils ont ensuite dégradé leur simulateur pour reproduire les erreurs matérielles éventuelles de la réalité.

 

Jusqu’à maintenant les résultats du projet ont dépassé les espérances des chercheurs qui estiment la disponibilité de cette technologie dans environ 5 ans.

 

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