Le stationnement des personnes handicapées

 

Garer son véhicule en centre-ville relève parfois du parcours du combattant. Ainsi, afin de trouver une place plus aisément, d'aucuns n'hésitent pas à frauder en falsifiant les cartes d'invalidité dont sont munies les personnes handicapées. Pour remédier à cela, les autorités ont décidé de mettre en place un certain nombre de dispositifs.

 

Faciliter le stationnement pour les personnes handicapées

 

En novembre dernier, le Sénat a voté une loi destinée à rendre le stationnement gratuit et sans aucune limite de temps pour les personnes en situation de handicap. Toutefois, avant de pouvoir être appliquée, la mesure suivante doit être adoptée au préalable par l'Assemblée nationale.

 

Si la loi suivante constitue une réelle avancée, il faut savoir que la gratuité du stationnement pour les handicapés a déjà cours dans 245 villes françaises. Le projet de loi a donc pour principal objectif de renforcer et d'encadrer l'accessibilité au stationnement pour les handicapés, et ce à l'ensemble des villes de l'Hexagone.

 

Néanmoins, les autorités compétentes disposeront toujours d'une certaine latitude quant au tarif des parcs de stationnement pourvus d'une borne d'entrée accessible aux personnes handicapées.

 

Les fraudes : un problème récurrent

 

Malgré les mesures prises par le gouvernement, encadrer le stationnement des handicapés reste toujours difficile. En effet, les fraudes à la carte d'invalidité sont si nombreuses que quantifier le phénomène s'avère hasardeux.

 

Dans la majorité des cas, les faussaires récupèrent la carte d'invalidité d'un proche défunt ou en réalisent une photocopie couleur plastifiée. L'opération suivante est d'ailleurs d'une simplicité enfantine puisque, afin de respecter l'anonymat des personnes, seuls la date de validité, le numéro de la carte ainsi que le nom de l'autorité qui l'a délivrée sont visibles à travers le pare-brise. Or, hormis le numéro qui est imprimé, les deux autres mentions sont écrites au stylo bille. L'encre s'estompant au fil du temps, il est donc aisé de falsifier.

 

Comment pallier le problème ?

 

Selon Michel Eragne, membre de Handicap Positif, près de deux cartes sur trois à Paris ne sont pas valides.

 

Or, bien que les sanctions punissant ce type d'infraction soient assez conséquentes, les faussaires risquant 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende, les gendarmes confessent peiner à démêler le vrai du faux en ce qui concerne les cartes d'invalidité. C'est pourquoi, face aux demandes pressantes de maintes associations, le gouvernement s'est résolu à étudier certaines mesures tel un projet de création d'une carte infalsifiable qui serait réalisée au sein de l'imprimerie nationale. En outre, un fichier national des cartes, immédiatement consultable par les forces de l'ordre, serait également envisagé.