Le stationnement gênant : Un phénomène bientôt inévitable ?

 

Le problème du stationnement dit « gênant » est plus que connu à Paris.

Qui ne s’est jamais garé en double-file prétextant être « là pour 1 minute » avant de remonter honteusement dans son véhicule sous un tumulte de klaxons ?

 

Aujourd’hui, ces « gêneurs » ne sont plus seulement des automobilistes pressés.  En effet, ceux qui n’ont trouvé aucune place de stationnement réglementaire se retrouvent contraints à cette pratique incivique.

Un problème qui se creuse avec la suppression de 50 000 emplacements en 10 ans, soit une perte de 15%.

 

Gênant pour qui ?

 

Les premiers à faire indirectement les frais de cette réduction du nombre de places sont les commerçants. Livraison, accessibilité des clients, fuites de ces derniers dans d’autres surfaces concurrentes…

Les conséquences d’une telle situation sont de plus en plus pesantes.

 

En juillet dernier, une pétition circulait même sur Internet pour une augmentation du nombre de parkings à Paris.

 

Mais les propriétaires de ces voitures encombrantes sont également victimes de cette situation. Ils risquent non seulement un PV et la dégradation de leur véhicule, mais aussi les représailles des personnes incommodées. De quoi miner le moral pour un moment.

 

Certains trouvent tout de même de nouvelles combines pour éviter ce genre de désagrément en plaçant, sous l’essuie-glace, un papier sur lequel figure leur numéro. Les autres usagers n’ont donc qu’un coup de fil à passer pour que le véhicule soit déplacé.

Une stratégie habile mais limitée : il faut prendre la peine d’appeler et d’attendre l’automobiliste. Celui-ci peut être alors dérangé dans sa course, même rapide, et perdre du temps au lieu d’en gagner.

 

Enfin, les piétons peuvent se retrouver dans des situations désagréables, voire dangereuses :

- l’espace urbain qui le leur est réservé est alors réduit

- ils risquent de se faire piéger sur la chaussée en traversant la route si une voiture est garée sur le passage clouté

 

Des faits de plus en plus fréquents qui témoignent bien du déséquilibre croissant entre l’offre et la demande de stationnement.

 

Automobilistes, commerçants, ou simples piétons : avez-vous ressenti cette situation ?