Service AUTOLIB' : innovant ou pénalisant ?

 

La semaine dernière, Autolib’ atteignait le million de locations. Un timing parfait quand on sait que le service fêtait son 1er anniversaire près d’un mois plus tôt. Le pari est donc gagné pour celui qui se présentait en tant que véritable révolution urbaine.

 

Seulement bon nombre de parisiens critiquent vivement l’ampleur que prend Autolib’ dans les milieux urbains : il s’agit des automobilistes. Rançon du succès ou existence d’une réelle problématique ?

 

Prenons un peu de recul. Autolib’, c’est un service qui propose des voitures électriques en « trace directe », c’est à dire que les usagers peuvent laisser la voiture dans n’importe quelle station, sans revenir à celle de départ. Du jamais-vu donc.

 

Mais depuis son lancement, une grande question persiste au cœur des débats : celle de la suppression des places de stationnement publiques.

Quel conducteur ne s’est jamais retrouvé frustré devant une station réservée à ces véhicules électriques après de longues minutes sans trouver la moindre place ? Frustration intensifiée quand ces places sont, de surcroît, vides…

 

 

Pour vous donner une idée, Autolib’ c’est environ 1 100 stations et espaces à Paris et plus de 1 700 voitures disponibles en Ile-de-France.

 

Ces chiffres vont augmenter progressivement au cours de l’année 2013 avec l’installation, à Paris, de 508 stations de 4-6 places sur voirie et, grande nouveauté, de 100 stations de 6-10 places en parkings souterrains (24 parkings parisiens semblent être concernés).

 

Plus d'informations sur le site de la mairie de Paris.

 

Qui dit augmentation du nombre de bornes, dit augmentation des difficultés pour stationner et donc une pression supplémentaire pour l’automobiliste.

 

Autre point noir : si 30% des embouteillages en ville sont liés à la recherche de places, la présence de plus en plus marquée de ces véhicules ne résout pas le problème de densité du trafic.

 

Si vous ne voulez pas risquer une contravention de 35€ ou même l’enlèvement de votre voiture en vous garant sur les places réservées aux véhicules Autolib’, il vous reste encore celles des particuliers (Parkadom).

 

Quoi qu’il en soit, tous ces moyens permettent de familiariser les franciliens avec l’idée d’une conduite collaborative.

 

Et vous, pour ou contre une conduite moins individuelle ?