Vidéo-verbalisation: quand Big Brother distribue des amendes à Paris


Après la multiplication des radars et une possible hausse des amendes de stationnement, la vidéo-verbalisation s’installe à Paris. Au moins une cinquantaine de caméras seront réparties dans la capitale.

 

A compter du 2 avril seront installées à Paris des caméras capables de « vidéo-verbaliser » les automobilistes commettant des infractions au code de la route.

 

Pour l’instant, cette opération n’est qu’un test. Une éventuelle montée en puissance est cependant envisagée au cours de l’été 2013 en fonction des résultats de la Préfecture de Police de Paris (PP).

 

 

Dans quel but ?

 

Il est question, selon la PP, de « sanctionner plus efficacement les délinquants routiers ». Autrement dit d’améliorer la sécurité routière et de fluidifier le trafic dans Paris.

 

L’objectif est donc de permettre à la police de bénéficier d’une plus grande capacité de constatation.

 

 

Comment ça marche ?

 

Un réseau de caméras sera capable de verbaliser les conducteurs à distance. Les policiers pourront ainsi constater les infractions sur des écrans et photographier le véhicule en faute. Sa plaque d’immatriculation et la description de son véhicule seront alors analysés.

Ces informations seront ensuite envoyées au Centre national de traitement (CNT) de Rennes qui procédera à l’identification du propriétaire et à la distribution de l’amende. Un processus qui rappelle celui des contrôles de vitesse automatiques.

 

Aucun panneau n’indiquera la présence de ces caméras qui seront, de plus, très discrètes !

La verbalisation se fera aux heures de pointe (7h-10h et 17h-20h).

 

 

Qu’est-ce qui sera verbalisé ?

 

Tout d’abord les infractions graves, comme franchir un feu rouge par exemple. Mais le stationnement gênant, le stationnement en double file et la circulation dans une voie de bus seront également sanctionnés.

 

Dans un premier temps, 4 vidéo-verbalisations seront réalisées chaque semaine.

 

 

Quelles seront les zones concernées ?

 

- la rue de Rivoli (1er et 4e);

- les grands boulevards (2e, 3e, 9e et 10e);

- le boulevard de Sébastopol (Marais);

- le boulevard Saint-Germain (6e et 7e);

- l’avenue des Champs-Élysées (8e);

- la place Saint-Augustin (8e);

- l’avenue de l’Opéra (10e);

- l’avenue du Général Leclerc (14e);

- la rue de Vaugirard (15e);

- le boulevard Barbès (18e);

- l’avenue de Clichy (17e);

- la rue Max Dormoy (18e);

- l’avenue Jean Jaurès (19e).

 

L’avenue des Champs-Elysées, l’avenue de l’Opéra, la rue de Rivoli et la place Saint Augustin sont des zones particulièrement accidentogènes.

 

 

Un système qui a déjà vu le jour en France

 

Paris n’est pas la première ville à faire l’objet de cette expérimentation. Des dispositifs similaires ont été mis en place dans plusieurs villes de province comme Nice, Marseille ou encore Aix-en-Provence.

 

 

Selon vous, bonne ou mauvaise ou idée?